Soutenance de thèse – Valérie Langbach

Titre : Analyse et mesure des insécurités langagières des adultes en situation d’insertion
Sous la direction de Hervé Adami et Virginie André (Université de Lorraine)
Jury : Laurent Filliettaz (Université de Genève), Partick Mayen (Université de Dijon) et Véronique Traverso (Université Lyon 2)

A Nancy, le 24 novembre 2014, à 14h, en A104.

Résumé :
De nombreux travaux ont traité de l’échec scolaire mais la question de l’insécurité langagière des adultes et des adultes natifs en revanche, a été très peu analysée. Nous définissons l’insécurité langagière comme la difficulté pour un locuteur de gérer de façon efficace les interactions verbales dans lesquelles il est engagé, d’un point de vue linguistique, interactionnel, pragmatique et social.
Au-delà des débats politiques et idéologiques, la question scientifique d’aujourd’hui est de savoir si le niveau de la maîtrise de la langue ou, en d’autres termes si les insécurités langagières des locuteurs, permettent néanmoins à ces derniers de communiquer d’une manière efficace et satisfaisante avec les autres, quels que soient les éléments de la situation de communication.

L’objectif de cette thèse est de repérer, d’analyser et de mesurer les problèmes langagiers rencontrés par des demandeurs d’emploi francophones natifs engagés dans une interaction avec un professionnel de l’insertion. Nous montrons qu’au-delà des problèmes lexicaux et syntaxiques, des problèmes liés à la gestion de l’interaction peuvent apparaître  et gêner le déroulement des échanges. Cette gêne semble être liée au niveau de qualification du locuteur demandeur d’emploi et se traduit notamment par une  construction collaborative du discours qui demande de nombreux ajustements et négociations conversationnels.